PLAN "ALGUES VERTES"


 

Création le 13 mai 2010

Modification 1 du 19 mai 2010

Le plan de "lutte contre" les algues vertes devient plan "d'action sur" les algues vertes, voire "plan de ramassage en mer", voire "plan d'exploitation des algues vertes". Tout cela pour 134 millions d'euros, ce qui, en période de crise, est un cadeau des dieux.


Le petit cheval est mort ! À Saint Michel en grève, En 2009. Sa disparition a fait sortir de sa léthargie la belle aux algues dormant. Son enterrement va coûter fort cher : déjà 134 millions d'euros sur 4 ans, dont 90 à la charge de l'état.

Il s'agit du "plan de lutte contre les algues vertes", présenté en conseil des ministres le 3 février par Bruno Lemaire, ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche, et par Chantal Jouanno, secrétaire d'état chargée de l'écologie, ceci pour la période 2010-2014. Ensuite le problème sera supposé résolu.
 

Les principaux lieux d'échouage cumulent 35 000 m3 d'algues en 2009 (Mais il est avoué 70 000 m3 certaines années sur le littoral breton). Pour obtenir un résultat significatif, le plan préconise d'atteindre des taux de nitrate entre 10 et 25 mg/l, alors qu'il est toléré actuellement un taux de 50 mg/l pour la consommation humaine. Au bout de 40 ans de prolifération, le gouvernement et son administration s'aperçoivent donc que "les connaissances sont encore insuffisantes pour bien cerner l'ampleur des actions à mener".

Le plan poursuit les objectifs suivants :
- Assurer une gestion irréprochable des algues vertes (?)
- Engager des actions pour réduire les flux de nitrates (?)
- A échéance 2015, obtenir une réduction des flux de nitrate de 30 à 40% (ce qui sera, semble-t-il, insuffisant pour obtenir un taux de nitrate de 10 mg/l)

Si on compte les coûts de ramassage et de transport, les coûts engendrés par les stations de méthanisation qu'il est prévu de créer, ainsi que les coûts de fonctionnement des multiples comités de pilotage prévus, il ne restera plus grand chose pour réduire les taux de nitrates. Et si on parvient à réduire réellement ces taux, les stations de méthanisation ne serviront plus à rien en 2015, alors qu'elles ne seront pas amorties.

Mesure immédiate : avant l'été (2010), les préfets de département mettront en place dans chaque département une cellule de crise notamment chargée de définir la communication à mettre en place à l'amont d'une éventuelle crise. (Ce qui voudrait dire que la gestion des algues vertes ne serait pas irréprochable ?)

Mais ... l'État renforcera le suivi du fonctionnement des stations d'épuration. (Quel est l'importance du suivi actuel ?)

En ce qui concerne l'agriculture :
"La réduction du flux de nitrates vers la mer suppose de disposer de surfaces suffisantes sur le bassin versant ayant un rôle de dénitrification et contribuant aussi à diluer les flux provenant des parcelles agricoles".(En clair, de quoi s'agit-il ?)

Il est prévu une mise en place d'une déclaration annuelle (par qui ?) des quantités d'azote utilisées sur les 2 baies pilotes ; cette déclaration sera étendue à l'ensemble des bassins versants algues vertes en 2011.

Il est alors prévu de contrôler 1101 exploitations dans les Côtes d'Armor et 657 dans le Finistère tous les 2 ans. Pour cela, il sera recruté de nouveaux fonctionnaires. Il y aura aussi des circulaires destinées aux préfets ...

Le Préfet de la région Bretagne présidera un comité de pilotage qui assurera la gouvernance du plan Algues Vertes. (Jusqu'à quand et avec quels moyens financiers ?)

Mais curieusement il n'est pas prévu de contrôle de gestion ...

En effet d'annonce, la Secrétaire d'État à l'écologie a prévu des essais de ramassage en mer, dès le printemps 2010, ... (Où et quand ?)

L'objectif est de permettre un retour au bon état (?) des eaux littorales à échéance de ... 2027 !

Clémenceau a dit que quand on veut enterrer un problème, on nomme une commission. En l' occurence, il s'est agit du Conseil Général de l'environnement et du développement durable, du Conseil Général de l'agriculture, de l'alimentation et des espaces ruraux, de l'Inspection générale des affaires sociales et de l'Inspection Générale de l'administration. Cette commission a interrogé près de 120 personnes (Ces personnes ont gardé l'anonymat. Sont-elles les bonnes ?).

Un certain scepticisme est envisageable étant donnée l'absence de transparence de ce plan. Les algues vertes pourraient donc avoir encore de beaux jours devant elles.