LE VERT TUE-T-IL ?



Création le 4 août 2013

Modification 1 le 11 avril 2014 : mesures de H2S par Yves-Marie Le Lay

Après le kig ha farz et le kouign-amann,  (etc.) voici une nouvelle spécialité : la soupe aux algues vertes à prix breton.

Mat eo bevañ pell, bevañ mat avat zo gwell.
Il est bon de vivre longtemps, mais bien vivre c'est mieux.


C'est gratuit, mais principalement en période estivale. Certains adorent, d'autres moins. Là, c'est bien le cas de Yves-Marie Le Lay, professeur de philosophie, reconverti en pourfendeur d'anhydride sulfureux (H2S) et André Ollivro, ingénieur à Gaz de France. Il est vrai que ce gaz de combat n'a fait que quelques morts, ce n'est rien à côté d'une bonne guerre mondiale, mais le jour où vous serez atteint, ce ne sera pas rien.

Certes, d'aucuns leur  reprocheront d'être trop "irréductibles bretons" face à César. Mais il faut rendre à César ce qui est à César : Ce qu'ils font, Yves-Marie Le Lay et André Ollivro ne sont pas payés pour, alors que ceux qui sont payés pour … ne le font pas. Car :

On a pollué la mer, c'est la faute à Voltaire ;
Des algues dans les rouleaux, c'est la faute à Rousseau.

Pour vivifier l'atmosphère avant la recension du livre d'Yves-Marie Le  Lay et de André Ollivro, voici deux anecdotes attestées véridiques :

- Deux gamins jouent dans un tas de sable mélangé à des algues vertes en putréfaction ; elles sont en attente d'être envoyées à la décharge. L'un s'amuse à enterrer l'autre dans ce tas. Un passant, voyant la chose de loin, vient immédiatement alerter les enfants sur les dangers qu'ils encourent. Alors l'un d'eux : "C'est pour cela que je commençais à avoir mal à la gorge !". Heureux parents.

- Un citoyen, respectueux de la loi sur l'eau, laquelle prescrit d'avertir la Préfecture en cas de pollution majeure, écrit en lettre recommandée au Préfet d'un département breton - sous couvert de la Ministre de l'Écologie - (car une première lettre recommandée s'était "perdue") pour le prévenir d'une pollution en mer de plusieurs hectares par beau temps et mer calme, où les vagues puaient littéralement l'égout. Réponse du Préfet, sous la "griffe"  de son Directeur de Cabinet : cela doit être  quelqu'un qui a tiré sa chasse d'eau (sic). Coluche, si tu nous lis !

Le titre du livre est dramatique : Les marées vertes tuent aussi ! Avec un masque à gaz en "prem de couv". Ne riez pas tout de suite : Ceux des obus à gaz qui n'ont pas été tirés lors de la bataille de Loos, - deuxième bataille d'Artois -  le 25 septembre 1915 - dont on va bientôt fêter le centième anniversaire - pourrissent déjà dans les souterrains où ils étaient stockés, et commencent à polluer la nappe phréatique, dont l'eau est maintenant interdite aux femmes enceintes.

La suite du livre raconte le combat incessant de nos deux amis pour faire connaître "leur" vérité qui n'est pas toujours bonne à entendre et encore moins à admettre. Que ce soit pour les fonctionnaires (hauts), les élus, les organisations agricoles, les algues vertes, ça n'existe pas. Le livre aurait pu s'appeler "Le monde du silence". Jacques-Yves Cousteau, grand amateur de la flore sous-marine, eut apprécié.




Mieux qu'un combat, c'est une vraie guérilla. Il faut dire que la matière est explosive : changer de politique agricole, c'est la mer à boire, jusqu'à la lie.



Exemple : Les associations écologiques veulent placarder dans le métro des affiches du style "Bonnes vacances" ou "Arrêtez de nous raconter des salades". Même si la Bretagne n'est pas explicitement visée, les élus bretons font comme si, et attaquent en justice, Jean-Yves Le Driant en tête, alors qu'il était président de la région Bretagne. Yves-Marie Le Lay dixit, page 148  : "Il pourfend toutes celles et ceux qui salissent la belle image de sa région.



Nous invitons cordialement Monsieur Le Driant, Ministre de la Défense nationale, à venir constater personnellement les amoncellements d'algues pourrissant sous notre nez par ces belles journées d'août 2013, non ramassées, et qui salissent la belle image de notre plage. A défaut, il pourrait lire dans le numéro de la revue "Capital" de juillet 2013 l'article "La chasse aux algues vertes".



Remarquez que les mouettes ne s'aventurent pas dans la partie blanche pourrissante !

Dieu a mis sept jours pour faire le monde. Certes, les hommes en mettront plus pour le défaire. Mais est-ce bien raisonnable ? Donc, très bonne nouvelle, il est décidé qu'un plan "Algues vertes" sera mis en place. Encore faut-il qu'il soit suivi !


 Yves-Marie Le Lay cite un extrait du rapport confidentiel d'un préfet lucide :

"L'arrêt total de l'agriculture sur le bassin versant avec conversion totale des terres en prairies fauchées mais non fertilisées permettrait d'atteindre 10 mg/l en 2020, ce qui aurait un impact marquant sur le phénomène des algues vertes. En conclusion, la diminution visible et notable de ce phénomène ne pourra passer que par un changement profond des pratiques agricoles sur les secteurs concernés, ce que la profession agricole n'est pas prête à accepter pour le moment (…) Cette évolution n'est pas envisageable pour le moment, le phénomène des algues vertes ne peut donc que perdurer."




Yves-Marie Le Lay fait aussi des mesures d'hydrogène sulfuré qui cocotte sous la surface du sable :




 Si l'hydrogène sulfuré attaque les clous en cuivre, pourquoi n'attaqueraient-ils pas les poumons ?


Agriculteurs léonards, vous dont les ancêtres ont transformé la Bretagne en "petit Pérou" en cultivant et en traitant le lin pour en faire de la toile vendue au monde entier, à quand le "petit Pérou bio" ? Le grand De Vinci - un génie - était, lui-aussi, Léonard !