Création le 18 septembre 2020
Il y a plus de 20 ans, les Éditions Uhel Izel ont publié un petit fascicule sur les goémoniers. Les textes sont de Pierre Arzel. Par ailleurs, l’Écomusée des Goémoniers de Plouguerneau a édité un DVD intitulé « Ur sabre skoubidou ‘peut navet ! (Tu as trouvé un sacré scoubidou !) ».
C’est donc l’histoire millénaire des goémoniers bretons qui fait l’objet de la présente recension.
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Les toutes premières formes de vie que l’on connaisse sont d’abord apparues sous forme de bactéries dont l’une des lignées évolutives a conduit aux algues dont on distingue quatre grandes familles caractérisées par la couleur du pigment : les bleues, les rouges, les brunes et les vertes. Les plantes terrestres sont issues de la dernière famille, la verte.
Les algues font partie intégrantes de nos civilisations occidentales ; elles ont été recherchées par les premières population de l’Europe littorale. L’analyse des cendres des foyers sur les sites archéologiques atteste de l’usage des algues comme combustible. Les riverains ont trouvé des réserves alimentaires inépuisables, pour les populations et pour leur bétail.
Les goémons épaves sont ceux qui s’échouent sur les estrans ( parties découvertes à marée basse). Les goémons de rive sont attenantes aux rochers que la marée couvre et découvre. Les goémons de fond ne sont pas découverts par la marée.
La production mondiale d’algues dépasse actuellement les 6 millions de tonnes. Les grands pays consommateurs sont la Chine, le Japon et la Corée. Si les ressources naturelles sont insuffisantes, on a recours à l’aquaculture. Des laboratoires se sont spécialisé dans l'élevage des micro-organismes rares et les remettent à la mer.
Les champs d’algues les plus éloignés sont à deux heures de route environ des ports. Les algues "scoubidées" sont essentiellement des laminaria digitata.
Bientôt un nouvel article sur les multiples propriétés médicinales et autres des bonnes algues, qui sont des "bombes de vitamines".